Préparer sa retraite – le rachat de trimestres

Toute personne ayant passé la cinquantaine peut légitimement se poser la question de savoir à quel âge elle pourra prendre sa retraite, idéalement à taux plein. Le rachat de trimestres peut contribuer à atteindre un objectif de départ à taux plein à l'âge légal.

Depuis la réforme des retraites de 2023, l’âge légal à partir duquel il est possible de liquider ses droits à la retraite a reculé, passant progressivement de 62 à 64 ans pour les générations nées entre 1961 et 1968. Le nombre de trimestres à valider pour bénéficier d’une retraite à taux plein une fois cet âge atteint a également augmenté passant de 167 trimestres pour celles et ceux nés en 1960, à 172 à partir de la génération 1965. 
Une projection du nombre de trimestres à l’âge légal peut se révéler très utile et mérite d’être anticipée notamment si le nombre de trimestres validés qui ressort de la projection est inférieur à celui nécessaire pour bénéficier du taux plein.

Quel impact si l’on n’atteint pas le taux plein ?

Une décote sera appliquée pour le régime de base et pour les régimes complémentaires. Son impact est croissant en fonction du nombre de trimestres manquants et peut représenter un manque à gagner de 10, 20, 25% ou plus par rapport à une retraite à taux plein. Elle entraine mécaniquement une décote sur la retraite complémentaire.

Quelles solutions pour réduire la décote ?

Plusieurs solutions sont possibles, l’une d’entre elles consistant à racheter des trimestres pour réduire, voire annuler la décote.

Le rachat de trimestres, comment ça marche ?

Le rachat de trimestres consiste à acheter des cotisations retraites pour des trimestres non validés qui correspondent aux périodes suivantes :

  • Des années d’études sanctionnées par un diplôme d’études supérieures.
  • Des années partiellement travaillées et qui n’ont pas permis de valider 4 trimestres (le maximum validable chaque année).

Il est possible de racheter jusqu’à 12 trimestres de cotisations.

Le coût de rachat d’un trimestre dépend de l’âge de la personne (plus elle est âgée, plus le coût est élevé), et de la partie de la décote rachetée – partie taux uniquement ou taux + durée – A noter sur ce point que la partie taux suffit pour réduire la décote de la retraite complémentaire.

Quelle fiscalité ?

Le coût du rachat est déductible de la base imposable. Il peut être étalé sur 1, 3 ou 5 ans suivant le nombre de trimestres rachetés, mais le paiement doit être soldé avant de liquider ses droits à la retraite, d’où l’importance de s’y prendre suffisamment tôt.

Le prix de rachat d’un trimestre augmente avec l’âge. S’y prendre le plus tôt possible pour racheter des trimestres semble logique. Néanmoins, la situation familiale évolue dans le temps. Ainsi, dans le cas d’un foyer fiscal avec 3 enfants, le nombre de parts diminuant avec le départ des enfants, et le quotient familial augmentant à revenus constants, un rachat plus tardif peut s’avérer opportun.

 

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